05. S’emberlificoter
Entrelacs d’anguilles en symétrie.
Entrelacs d’anguilles en symétrie.
Foire de Lencloître
Le rendez-vous est un incontournable de l'agenda social, économique et touristique local. La foire de Lencloître, chaque premier lundi du mois, draine toute l'année son flot inlassable de fidèles clients, promeneurs, touristes de tout poil venus des environs, bien sûr, mais aussi de toute la Vienne, de l'Indre-et-Loire voisine ainsi que des Deux-Sèvres, de l'Indre et du Maine-et-Loire. Une belle foire dans la plus pure tradition.
" On baigne dedans "
Camelots en tous genres (animaux, vêtements, maroquinerie, chapeaux, toiles cirées, fruits et légumes, plants, fromage, viande, poissons et crustacés, matériel agricole et de cuisine, tissu, chaussures…), quelque 250 commerçants ambulants divers et variés ont une nouvelle fois fait le déplacement pour satisfaire les promeneurs, encore quelques milliers lundi matin dans les allées du vaste champ de foire de Lencloître. Des acteurs fidèles de cet incroyable tissu économique non-sédentaire parmi lesquels la famille Vitet. Un nom irrémédiablement associé à un produit. Et quel produit : l'anguille. Vivante, grillée ou à la persillade, l'anguille de la foire de Lencloître est une valeur sûre que l'on s'arrache dès les premières heures. D'ailleurs, en fin de matinée, il ne fallait plus en demander. Sébastien avait tout vendu.
Alors, certes, la pêche n'est pas miraculeuse en ce moment mais c'est surtout le produit qui est particulièrement prisé. Il faut dire que l'on sait y faire chez les Vitet. « Sébastien, c'est la quatrième génération de grilleur d'anguilles sauvages,lance Jean-Pierre Vitet, son père, 69 ans, l'œil vif et le verbe facile. C'est Désiré-Josèphe, mon grand-père, qui a lancé l'affaire en revenant de la guerre 14-18. Il partait à vélo jusqu'à Challans en Vendée pour se ravitailler. Mon père, André-Roland, a pris la suite. »
Dès qu'il a pu, il était de toutes les sorties et, à 17 ans, il s'y est mis à son tour. Aujourd'hui, c'est Sébastien, le fiston, en digne héritier, qui tient la baraque. « On baigne dedans, on ne connaît que ça », sourit-il, à peine fatigué. Car le Rochelais, ultime représentant de la profession, est matinal. 5 h 30 tapantes, il était là. Fidèle au poste. Le produit est irréprochable et la clientèle le sait bien. « A Lencloître, on touche surtout nos fidèles anciens, leurs enfants, qui ont découvert et apprécié nos produits, mais aussi des touristes, interpellés d'abord par l'odeur de l'anguille grillée typique de ce marché puis par notre savoir-faire », explique-t-il. Lencloître, plus qu'une étape parmi d'autres, une date incontournable pour ce professionnel de tradition. « Avec Rouillac-en-Charentes, ici, c'est un fief ! », conclut-il.
https://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/commune/lencloitre/les-grilleurs-d-anguilles-fideles-a-la-foire
Le rendez-vous est un incontournable de l'agenda social, économique et touristique local. La foire de Lencloître, chaque premier lundi du mois, draine toute l'année son flot inlassable de fidèles clients, promeneurs, touristes de tout poil venus des environs, bien sûr, mais aussi de toute la Vienne, de l'Indre-et-Loire voisine ainsi que des Deux-Sèvres, de l'Indre et du Maine-et-Loire. Une belle foire dans la plus pure tradition.
" On baigne dedans "
Camelots en tous genres (animaux, vêtements, maroquinerie, chapeaux, toiles cirées, fruits et légumes, plants, fromage, viande, poissons et crustacés, matériel agricole et de cuisine, tissu, chaussures…), quelque 250 commerçants ambulants divers et variés ont une nouvelle fois fait le déplacement pour satisfaire les promeneurs, encore quelques milliers lundi matin dans les allées du vaste champ de foire de Lencloître. Des acteurs fidèles de cet incroyable tissu économique non-sédentaire parmi lesquels la famille Vitet. Un nom irrémédiablement associé à un produit. Et quel produit : l'anguille. Vivante, grillée ou à la persillade, l'anguille de la foire de Lencloître est une valeur sûre que l'on s'arrache dès les premières heures. D'ailleurs, en fin de matinée, il ne fallait plus en demander. Sébastien avait tout vendu.
Alors, certes, la pêche n'est pas miraculeuse en ce moment mais c'est surtout le produit qui est particulièrement prisé. Il faut dire que l'on sait y faire chez les Vitet. « Sébastien, c'est la quatrième génération de grilleur d'anguilles sauvages,lance Jean-Pierre Vitet, son père, 69 ans, l'œil vif et le verbe facile. C'est Désiré-Josèphe, mon grand-père, qui a lancé l'affaire en revenant de la guerre 14-18. Il partait à vélo jusqu'à Challans en Vendée pour se ravitailler. Mon père, André-Roland, a pris la suite. »
Dès qu'il a pu, il était de toutes les sorties et, à 17 ans, il s'y est mis à son tour. Aujourd'hui, c'est Sébastien, le fiston, en digne héritier, qui tient la baraque. « On baigne dedans, on ne connaît que ça », sourit-il, à peine fatigué. Car le Rochelais, ultime représentant de la profession, est matinal. 5 h 30 tapantes, il était là. Fidèle au poste. Le produit est irréprochable et la clientèle le sait bien. « A Lencloître, on touche surtout nos fidèles anciens, leurs enfants, qui ont découvert et apprécié nos produits, mais aussi des touristes, interpellés d'abord par l'odeur de l'anguille grillée typique de ce marché puis par notre savoir-faire », explique-t-il. Lencloître, plus qu'une étape parmi d'autres, une date incontournable pour ce professionnel de tradition. « Avec Rouillac-en-Charentes, ici, c'est un fief ! », conclut-il.
https://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/commune/lencloitre/les-grilleurs-d-anguilles-fideles-a-la-foire