27.   Casse des esperluettes

Revisitée, l’esperluette prend place dans les cassetins.

Impression or en risographie 
sur papier noir chez Quintal.

Exposition à l’atelier d’Art André Langlais à Conflans.
Histoire de l’esperluette

L’esperluette, appelée également «et» commercial, désigne un signe qui provient de la ligature des lettres «e» et «t». Ce signe est un héritage des écritures de l’époque mérovingienne.
La caractéristique de ces écritures est une profusion de ligatures (groupes de 2 ou 3 lettres entrelacées). On en comptabilise, dans le fameux lectionnaire de Luxeuil (livre liturgique du début du VIIIe siècle), pas moins d’une centaine, ce qui rend la lecture ardue.
Toutefois, un processus de simplification s’engage et aboutit, sous Charlemagne, à l’écriture Caroline. Simplification des formes, rythme régulier, lignes et mots clairement déparés, suppression des nombreuses ligatures, facilitent une lecture aisée. La Caroline est la matrice originelle de nos caractères typographiques d’édition.
Néanmoins, une ligature sera conservée dans la Caroline : l’esperluette. Elle est toujours présente sur nos claviers d’ordinateur sous cette forme : &.
L’esperluette a le même sens dans de nombreuses langues.

Les éditions –ZEUG publient un remarquable petit ouvrage consacré au signe «&».

En 1953, Jan Tschichold (typographe, théoricien et pédagogue) publie un texte historique sur le dessin du signe &, structuré par une collection de 288 esperluettes qu’il répertorie et analyse. Cette introduction à l’histoire de l’écriture et de la typographie par le biais d’un signe unique est pour la première fois traduite et publiée en français, dans une version fac-similé fidèle à la mise en forme originale de l’auteur.
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